Recherche médicale sur le mal aigu des montagnes à l’Aiguille du Midi

Suite aux nombreuses réponses reçues après l’appel à volontaires lancé l’an dernier, l’étude CERVO2 sur le Mal Aigu des Montagnes (MAM) a enfin démarré début mars à Chamonix.

Affiche Cervo2 - Création graphique : Flokon.fr

Affiche CervO2 – Création graphique : Flokon.fr

Après quelques inéluctables petits retards de démarrage, le programme a maintenant pris son rythme de croisière

Chaque semaine, deux sessions de 30h sont organisées pour évaluer à chaque fois 3 des 90 volontaires sélectionnés pour ce programme franco italien européen RESAMONT2 CERVO2.

Vidéo Tv Mountain

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Ifremmont Cerveau et Altitude CervO2 Chamonix… par tvmountain

Les volontaires sont investigués le matin à l’ENSA par un médecin cardiologue et un médecin vasculaire en coordination avec un médecin de l’Ifremmont.

Ils font l’objet d’un examen cardiologique complet avec recherche de présence d’un « Foramen Ovale Perméable » (FOP : petite communication pestant après la naissance entre l’oreillette droite et l’oreillette gauche chez 20% de la population). Ils font également l’objet d’une analyse des débits sanguins cérébraux par écho-doppler et mesure de la vasoréactivité cérébrale au C02 et au manque d’oxygène.

Ces volontaires sont ensuite acheminés à la mi-journée à l’Aiguille du Midi (3842m) en hypoxie naturelle pour être soumis aux symptômes bien connus du mal aigu des montagnes (MAM)

Les mesures sont répétées le soir et le matin après une nuit passée à l’aiguille du Midi et corrélées avec le degré de sévérité du MAM.

Toutes les catégories de sujets sont testées, jeunes, âgés, professionnels de la montagne et non professionnels, sensibles et non au MAM.

Les hypothèses de recherche

Les sujets ayant une mauvaise vasoréactivité à l’hypoxie seraient plus sensibles au mal des montagnes

Les sujets porteurs d’un FOP seraient plus à même de développer des MAM et des œdèmes pulmonaires

Objectifs: mieux comprendre le mal de montagne qui peut se compliquer d’œdème d’altitude mortel et mieux détecter les personnes à risque avant qu’il ne s’engagent pour des voyage haute altitude.

L’étude devrait se terminer au mois de juin de cette année, et le programme RESAMONT2 en Août.
L’exploitation des données devrait faire le lit de nombreuses publications internationales l’année prochaine

Grands remerciement à L’ENSA, à l’Aiguille du Midi, la Compagnie du Mont-Blanc qui nous ouvrent les portes d’un véritable laboratoire naturel de recherche sur l’hypoxie et les milieux extrêmes et à nos compatriotes européens italiens du programme RESAMONT2 :  la Fondation Montagne Sûre et de « l’USL Vallée d’Aoste » la communauté de commune de la vallée de Chamonix et le CG74 qui nous aident intensivement dans ce programme.

La presse en parle également, lire l’article de l’AFP

27 mars 2013 – Conférence / débat rendez-vous de l’altitude : Trail, altitude et performance

Nous vous invitons à un nouveau rendez-vous de l’altitude, notre cycle de conférence/débat tout public.

Rendez-vous le 27 mars 2013, 20h – Thème : Trail, altitude et performances

Au programme : Trail, ski alpinisme, ascensions rapides… Méthodes d’entraînement, gestion de la performance en altitude, récupération, nutrition et hydratation.

Intervenants : Dr. Pascal Zellner, Médecin et trailer, Dr. Hugo Nespoulet, physiologiste spécialiste des conditions extrêmes.

Affiche conférence - Création graphique : FLOKON

Affiche conférence – Création graphique : FLOKON

Début de la conférence à 20 hrs
Lieu : salle des fêtes de Thônex, Suisse (proche douane Annemasse/Genève)
Carte & plan d’accès : http://goo.gl/maps/xH3um

·      Tarif sur réservation : 15 Frs / 12 € (Possibilité de paiement en ligne)

·      Tarif au guichet : 20 Frs / 15 €

·      Tarif étudiant/sans emploi : 12 Frs / 10 €

Renseignements, réservations : formation@ifremmont.com
Voir aussi notre page conférence sur le site ifremmont.com

7 mars 2013 – Conférences/débat rendez-vous de l’altitude : Acclimatation et MAM

Nous vous invitons à un nouveau rendez-vous de l’altitude, notre cycle de conférence/débat tout public.

Course dans les Alpes ? Projet d’expédition ? Trekking ? Raid à ski ? Trail ? Randonnée ? Altitude, froid, effort, glace, neige et avalanche sont inhérents à ces pratiques, et des connaissances solides peuvent faire la différence sur le terrain.

7 Mars 2013 • 20h • Acclimatation et mal aigu des montagnes.

Conférence Acclimatation et MAM

Au menu…

Qu’est-ce que l’altitude, quels en sont les effets sur notre organisme ? Nous discuterons de l’acclimatation et de l’intolérance à l’altitude (MAM, œdème cérébral et pulmonaire) sous un angle théorique et pratique : physiologie, prévention, symptômes, traitements, conduite à tenir, utilisation du caisson hyperbare, préparation d’un profil d’ascension…

Intervenants : Dr. Emmanuel Cauchy, Médecin et guide de haute montagne. Dr. Hugo Nespoulet, physiologiste spécialiste des conditions extrêmes.
La soirée débutera à 20h à la salle des fêtes de Thônex, Suisse.(Plan d’accès)

• Tarifs sur réservation : 15 Frs / 12 € (Paiement en ligne)
• Tarif au guichet : 20 Frs / 15 €
• Tarif étudiant/sans emploi : 12 Frs / 10 €

+ d’informations sur formation@ifremmont.com

L’Ifremmont recherche des volontaires dans le cadre d’un protocole de recherche à 3842m !

L’IFREMMONT recherche actuellement des volontaires de plus de 18 ans pour participer à une étude sur le mal aigu des montagnes (MAM) à l’aiguille du midi (3842m) courant 2012.

L’objectif de cette première étude est d’apprécier le rôle que pourrait avoir une ascension en haute altitude (hypoxie hypobarique aigue) sur le système vasculaire cérébral.

Pour participer à cette étude vous ne devez pas présenter de contre-indication médicale à la pratique de la montagne et vous devez avoir au moins une expérience en altitude, avec ou sans symptômes de MAM. Les sujets sensibles au MAM nous intéressent tout particulièrement !

Les contraintes pour les volontaires :

-Se rendre à Chamonix pour les consultations de recrutement ET les protocoles d’investigation.

-Accepter de rester en observation pendant 24h à l’Aiguille du Midi, endroit de passage de plus de 3000 touristes en pleine saison, ce qui ne présente pas de difficulté en soit.

-Accepter de passer une nuit à l’Aiguille du Midi, comme le font régulièrement certains employés de la Compagnie du Mont-Blanc et accepter le risque d’apparition des symptômes du Mal Aigu des Montagne. Le désagrément sera de ne pas être autorisé à prendre des traitements symptomatiques afin de ne pas perturber les résultats de l’étude.

Pour que vous puissiez déterminer si oui ou non vous pouvez candidater, voici un tableau récapitulatif des groupes de volontaires que nous cherchons à recruter :

 

Groupe 1 :

Sensibles au MAM*

Groupe 2 :

Sujets régulièrement exposés à l’altitude**

Groupe 3 :

Témoins*** juniors

Groupe 4 :

Témoins séniors

Hommes

20 personnes

(10 juniors / 10 séniors)

10 personnes

10 personnes

10 personnes

Femmes

20 personnes

(10 juniors / 10 séniors)

10 personnes

10 personnes

10 personnes

 

Précisions :

Junior = Sujet ayant entre 18 et 30 ans

Sénior= Sujet de plus de 50 ans

*MAM = Mal Aigu des Montagnes.

**Sujets régulièrement exposés à l’altitude : environ 5 expositions/mois au dessus de 3200m

***Témoin = Sujet ayant déjà séjourné au moins une fois à l’altitude sans avoir manifesté de signe de Mal Aigu des Montagne (MAM).

Pour vous inscrire, merci de répondre par mail à louis@ifremmont.com en précisant :

Nom, Prénom, Groupe d’appartenance, Age, numéro de téléphone, mail, adresse, expérience de l’altitude

 

 

N’hésitez pas à faire circuler l’info !

Pour plus d’infos, cliquez ici :CERVO2.pdf

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Risques liés à la médication pour combattre les effets de l’altitude.

Titre Original : Drug Safety In Preventing Acute Mountain Sickness
Type de document : Article web
Auteur(s) : AUERBACH Paul S.
Paru dans : getbetterhealth.com
Document disponible ici
Fiche DOCMMONT

Creative Commons

Résumé : La prise de médicaments pour lutter contre les effets de l’altitude sur l’organisme est une chose connue, mais il n’existe pour l’heure aucun traitement qui soit sans risques. L’acétazolamide souvent conseillée possède des effets secondaires à prendre en compte, idem pour la Dexaméthasone. Cet article revient sur le report d’un cas dans la revue Wilderness and environmental medicine où la prise prolongée de Dexaméthasone a entraîné toute une série de dérèglements de l’organisme : baisse du taux d’hémoglobine, ulcération et saignement au niveau de l’œsophage et l’estomac. Un contrôle médical strict est alors nécessaire.

Référence : Subedi BH, Pokharel J, Goodman TL, et al. Complications of steroid use on Mt. Everest. Wilderness & environmental medicine. 2010;21(4):345-8. Available at: http://www.wemjournal.org/article/S1080-6032(10)00299-1/abstract

Effet des peptides vasoactives sur le mal chronique des montagnes.

Titre Original : B-type Natriuretic Peptide, Vascular Endothelial Growth Factor, Endothelin-1 and Nitric Oxide Synthase in Chronic Mountain Sickness.
Type de document : Article
Auteur(s) : GE Ri-Li ; MO Vivian Y. ; JANUZZI James L.
Paru dans : American journal of physiology. Heart and circulatory physiology
Document disponible ici
Fiche DOCMMONT

Résumé : Les sévères hypoxies chroniques et l’hypertension pulmonaire qui en découle chez les patients atteints peut stimuler la libération de peptide cérébral natriurétique et les citokines angiogéniques. Ces peptides vasoactives peuvent jouer un rôle important dans la pathogénèse et l’expression clinique du mal chronique des montagnes.

Commentaire d’expert : à venir

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L’Ifremmont forme des guides du Kilimandjaro !

En collaboration avec les agences TIRAWA et Terres d’Aventure, IFREMMONT inaugure une école de formation en médecine de montagne pour les guides Tanzaniens du KILIMANDJARO

Du 3 au 6 décembre dernier, le Docteur Emmanuel Cauchy, président de IFREMMONT, a proposé un premier programme sur place destiné aux guides locaux dont le travail consiste à accompagner les  protagonistes du monde entier en quête du plus haut sommet africain.

Le Kilimanjaro, qui culmine à 5 860 mètres d’altitude, est un des sommets du monde les plus souvent gravis du fait de son accessibilité, sa faible technicité et de l’environnement dans lequel il se trouve . Il n’en reste pas moins l’un des sommets où sont comptabilisés de  nombreux problèmes médicaux, parfois mortels, liés à la baisse de pression en oxygène qui résulte de l’altitude (œdème pulmonaire et œdème cérébral de haute altitude).

L’objectif du projet est de proposer aux guides africains et aux agences qui les emploient, un niveau de formation de type « Mountain medicine : Level One » pour améliorer leur connaissance et leur niveau de compétence.

L’Ifremmont est labellisé par l’UNITAR (ONU) pour offrir ce type de compétence.

Les thèmes du programme

Altitude, Mal des montagnes et ses complications, Œil et altitude, Trouble du sommeil, Hypothermie, Hyperthermie, Gelures, Gestes de premiers secours, Réanimation cardio-pulmonaire, Attelle de fortune, Critères de rapatriement et signes d’alerte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Devant le succès de cette formation, d’autres cibles sont d’ores et déjà programmées : Népal, Inde et Amérique du Sud

Maux d’altitude : facteurs de risque, prévention, présentation et traitement

Titre Original : Altitude Illness: Risk Factors, Prevention, Presentation, and Treatment
Type de document : Article
Auteur(s) : FIORE David C. ; HALL Scott ; SHOJA Pantea
Paru dans : American Family Physician
Document disponible ici
Fiche DOCMMONT


Résumé : Le mal de l’altitude affecte entre 25 et 85 % de voyageurs en haute-altitude. Ce chiffre varie en fonction de vitesse de l’ascension, l’altitude de départ ainsi que les prédispositions personnelles de même que d’autres risques. Le mal aigu des Montagne est la forme la plus commune des maux liés à l’altitude. Elle occasionne maux de tête et malaise durant les 6 à 12 heures d’ascension.

Cette affectation peut évoluer jusqu’à un œdème cérébral de haute-altitude chez certaines personnes. Son déclenchement est annoncé par une aggravation des symptômes du mal aigu des montagnes progressant vers une ataxie et éventuellement un coma pouvant conduire à la mort s’il n’est pas traité. Les œdèmes pulmonaires de haute-altitude ne sont pas communs mais sont la première cause de décès liés à l’altitude. Il peut aussi apparaître chez un sujet en bonne santé, et peut progresser rapidement si associé à une toux, une dyspnée ou la sécrétion de glaire. Une ascension lente et progressive est la première mesure de prévention des maux de l’altitude. Si ce n’est pas possible, ou bien si les symptômes apparaissent tout de même, la prise d’acétazolamide ou de dexamethasone peut être utilisée pour prévenir ou traiter un mal aigu des montagnes. La descente est obligatoire pour toute personne atteinte d’un œdème cérébral ou pulmonaire de haute-altitude. Les sujets possédant des maladies pulmonaires et cardiaques peuvent en théorie voyager en haute-altitude, mais avec un risque d’exagération des maladies de ces maladies. Une bonne gestion médicale est recommandée chez ces patients.

Commentaire d’expert :Rien de très nouveau sauf peut-être que l’on parle dans la prophylaxie médicamenteuse de salmeterol (Serevent), nifedipine (Procardia), dexamethasone, des inhibiteurs de phosphodiesterase-5 (tadalafil [Cialis], sildenafil [Viagra]) dans leur action pour réduire l’incidence de OPHA.
Pour ma part, l’utilisation de corticoïdes en préventif me fait peur, suite au cas d’OCHA mortels dont on a pu nous signaler quelques exemples chez des alpinistes qui en prenaient en préventif (diminution de son efficacité en cas de besoin curatif… ?)
– E. Cauchy

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Etude du Mal aigu des montagnes chez des trekkeurs au Kilimandjaro

Titre Original : Incidence and predictors of acute mountain sickness among trekkers on Mount Kilimanjaro
Type de document : Article
Auteur(s) : JACKSON Stewart J. , et. al.
Paru dans : High Altitude Medicine & Biology
Document disponible ici
Fiche DOCMMONT

Résumé : L’étude vise à déterminer l’importance du mal aigu des montagnes au sein d’une population de trekkeurs du Mont Kilimandjaro en utilisant le test du score de Lake Louise. De plus l’étude se propose d’examiner l’effet de l’acetazolamide et des différents profils d’ascension.

Des alpinistes utilisant 3 itinéraires différents ont été recrutés. A 2743 mètres d’altitude, 177 sujets sont recrutés (de 18 à 71 ans, et 31 ans de moyenne d’âge) pour répondre au questionnaire de Lake Louise. A 4730 mètres, 189 personnes répondent au questionnaire parmi lesquels 136 avaient déjà répondu à 2743 mètres d’altitude.

A 2743 mètres, 3% des 177 alpinistes sont positifs au score de Lake Louise et 47% sont positifs à 4730 mètres. Parmi les sujets ayant emprunté les itinéraires du Marangu 33%ont pris de l’acetazolamide. Ce groupe de personnes possède un score semblable à ceux qui n’ont pas pris de traitements prophylactiques. Il n’y a pas non plus de différences entre les alpinistes ayant observé ou non un jour de repos à 3700 mètres. Malgré tout une différence notable est observée chez ceux qui avaient observé une période de pré-acclimatation.

En définitive, les taux de MAM au Kilimandjaro sont hauts. D’autant plus avec des rythmes d’ascension élevés, il n’y a pas de nets bénéfices à la prise d’acetazolamide ou la prise d’un seul jour de repos.

Profil de l'ascension à travers les 3 itinéraires étudiés

 

Incidence and predictors of acute mountain sickness among trekkers on Mount Kilimanjaro

Problème de coagulation chez les patients prenant de la warfarine en haute-altitude.

Titre Original : Risk of Impaired Coagulation in Warfarin Patients Ascending to Altitude (>2400 m)
Type de document : Article
Auteur(s) : TISSOT VAN PATOT Martine C.
Paru dans : High Altitude Medicine & Biology
Document disponible ici
Fiche DOCMMONT

Résumé :On compte approximativement 476000 personnes suivant un traitement de warfarine et qui visitent annuellement des centres touristiques d’altitude dans le Colorado. Les praticiens ont interpellé les sujets intéressés qu’une telle ascension en altitude affecte négativement la coagulation chez les patients prenant de la warfarine qu’ils soient résidents ou visiteurs. L’étude cherche à démontrer les effets de l’ascension et la descente sur la coagulation de ces sujets en se basant sur l’INR.

Une étude rétrospective de dossiers médicaux est conduite sur tous les patients traités à la warfarine entre août 1998 et octobre 2003 dans un service cardiologique documenté sur les voyages en haute altitude en association avec chaque mesure INR chez les résidents à haute-altitude. Sur 1139 mesures INR chez 49 sujets, 143 ont été associés à un changement d’altitude (chez 32 patients sur 49). Les probabilités d’une mesure INR en dessous de la prescription sont 2,7 fois plus importants  chez les patients prenant de la warfarine et ayant effectué une ascension récente ; 2,1 fois plus haut chez les patients prenant de la warfarine en ayant une fibrillation auriculaire et 5,6 fois plus haut chez les patients prenant de la warfarine ayant à la fois une fibrillation auriculaire et ayant monté récemment en altitude.

Commentaire d’expert :

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